Entouré de ses appareils indispensables qui lui permettent de communiquer partout et tout le temps, Jean traverse son siècle et son époque : téléphone, tablette, ordinateur portable, cet équipement le rend opérationnel et autonome, alors qu’il n’est en vérité qu’assujetti et contraint, sans en avoir encore pris réellement conscience. C’est le contact avec la nature, arbres, vent, oiseaux, animaux, dans la maison nichée dans la colline qui va lui faire sentir combien la technologie vient perturber sa réception de la planète, combien les ondes transportées viennent interférer avec la vibration lente, puissante et éternelle du monde, comment le contact intime avec la vie tout autour de lui est finalement brouillé et comme parasité par les ondes factices et embarquées. L’homme augmenté, transhumain, bardé de capteurs et de puces, devenu objet breveté donc propriété d’une entreprise, n’a finalement toujours pas compris le chant de l’oiseau, le souffle du vent, l’appel de l’étoile, il s’en éloigne toujours un peu plus croyant trouver dans la technologie l’aboutissement de sa quête, alors que son désir sincère, seul, aurait suffi.