Gallimard cesse de recevoir des manuscrits : pourquoi ? Quelles conséquences pour les auteurs ?

Gallimard cesse de recevoir des manuscrits : pourquoi ? Quelles conséquences pour les auteurs ?
13/04/2021
Actualités du livre
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Le 8 avril 2021, la célèbre maison d’édition Gallimard annonce sur son site internet « Compte tenu des circonstances exceptionnelles, nous vous demandons de surseoir à l’envoi des manuscrits. Prenez soin de vous toujours et bonnes lectures ». Il est vrai que l’année 2020 et la succession de périodes de confinement ont poussé de nombreux Français à se lancer dans l’écriture d’un livre…

Y a-t-il trop d’aspirants écrivains et trop de livres en France ? Les maisons d’édition peuvent-elles continuer à jour leur rôle de découvreuses de talents dans ces conditions ? Avant la crise sanitaire, les chances de publication d’un nouveau talent étaient déjà dérisoires, de l’ordre de 1 sur 6.000 chez Gallimard : qu’en est-il aujourd’hui ?

Librinova décrypte la situation.

Les Français écrivent-ils trop ?

Dans les nombreux articles au sujet du message de Gallimard aux jeunes auteurs, un constat revient : les Français écriraient « trop ». Mais par rapport à quoi exactement ? Au nombre de lecteurs ? Au nombre de livres que les maisons d’édition peuvent publier ? Au nombre de manuscrits qu’une maison d’édition peut lire ?

Tout le monde a le droit d’écrire !

Écrire, raconter des histoires, est pour certain un loisir et pour beaucoup une nécessité. Si les Français écrivent beaucoup, c’est plutôt une bonne nouvelle. L’écriture est une activité artistique qui développe l’imagination, la créativité et peut même avoir des vertus thérapeutiques. Quant à la lecture, son importance n’est plus à démontrer. Alors, pourquoi décourager les écrivains en herbe ? Tout le monde devrait avoir le droit d’écrire et la possibilité de soumettre son texte à une audience, surtout dans le contexte que nous traversons.

Y a-t-il plus d’auteurs que de lecteurs ?

On parle souvent du problème de surproduction dans l’édition. En effet, le nombre de nouveautés publiées chaque année est en augmentation régulière et les lecteurs ont de plus en plus de choix, ce qui les incite souvent à se tourner vers les auteurs et les livres les plus connus.

Néanmoins, cette tendance ne doit pas non plus inciter à limiter la diversité littéraire. En outre, le choix des lecteurs est limité à la sélection faite par les éditeurs et ils peuvent avoir envie parfois de sortir des sentiers battus. C’est pour cela que certains auteurs auto-édités rencontrent un vif succès auprès des lecteurs.

Pour les éditeurs, comment gérer l’afflux de manuscrits et assurer leur rôle de découvreurs de nouveaux talents ?

Il est compliqué pour les éditeurs de gérer les manuscrits qu’ils reçoivent en nombre (plusieurs milliers par an, autour de 6000 pour une maison renommée comme Gallimard). Le tri est fastidieux et le risque de passer à côté d’une pépite est grand. Pourtant, c’est bien le cœur de leur métier : découvrir de nouvelle voix et leur donner accès au lectorat le plus vaste possible. Plus il y a d’écrivants plus il y a de pépites potentielles. La demande de Gallimard souligne un problème structurel inhérent au fonctionnement des maisons d’édition, qui pénalise ainsi les aspirants écrivains. Gallimard demande aux gens de lire, plutôt que d’écrire. Mais cela ne répond pas au besoin viscéral qu’ont certains de s’exprimer, et cela va juste qu’à nier ce qu’ils ont à dire, ce qu’ils ressentent.

L’auto-édition : le moyen de faire entendre sa voix pour les auteurs… et de dénicher des manuscrits prometteurs pour les éditeurs

Avec l’auto-édition, plus besoin d’être sélectionné par une maison d’édition pour trouver ses lecteurs

N’attendez pas que les maisons d’édition vous autorisent à écrire et à vous exprimer. Vous avez le pouvoir de partager vos écrits, de donner vie à votre livre et de trouver des lecteurs sans avoir à attendre, car c’est maintenant que vous avez besoin d’être lu. Ce n’est pas une poignée d’éditeurs qui peuvent décider de qui peut être publié et de quand cela doit se faire. C’est vous, et c’est maintenant !

Et c’est peut-être comme cela que Gallimard finira par trouver sa prochaine pépite.

Par la volonté de celui qui écrit et qui veut être lu. Et qui y arrivera coûte que coûte. C’est pour cela que Librinova existe. Pour permettre à chacun de faire entendre sa voix, au moment où il l’entend et quand il le décide.

L’auto-édition : un vivier de talents plus intéressant pour les maisons d’édition que les services des manuscrits

Les maisons d’édition emploient aujourd’hui de nouveaux moyens pour repérer des auteurs prometteurs et, en premier lieu, l’auto-édition. Les auteurs indépendants sont un vivier de talents pour les éditeurs, comme le montrent les succès d’Agnès Martin-Lugand, d’Aurélie Valogne et, chez Librinova, de Carène Ponte, Delphine Giraud ou encore Paul Ivoire.

En effet, en auto-éditant leurs livres avec succès, ces auteurs montrent qu’ils ont un lectorat, souvent une communauté qui les suit et l’éditeur qui choisit de les publier peut s’appuyer sur cette base solide. C’est pourquoi Librinova a choisi de se positionner comme une passerelle entre les auteurs et les maisons d’édition traditionnelles :

  • en proposant aux professionnels des outils innovants, comme notre plateforme de mise en relation auteurs-éditeurs, qui leur permet de faire des recherches dans le catalogue de publications de Librinova pour trouver des pépites,
  • en jouant le rôle d’agent littéraire pour les auteurs, afin de leur trouver un éditeur et de les accompagner dans la négociation de leur contrat.

Et si, finalement, Gallimard avant raison ? Pour être publié par une maison d’édition, pas besoin d’envoyer son manuscrit par la poste, choisir l’auto-édition sera plus efficace !