Histoire de l’imprimerie et de l’impression

Histoire de l’imprimerie et de l’impression
29/12/2022
Conseils pour imprimer un livre

Tenir son livre au format papier est le rêve de nombreux auteurs et autrices. C’est possible grâce à l’imprimerie. Les techniques d’impression ont bien évolué depuis l’invention de l’imprimerie ! Remontons dans le temps pour découvrir les grandes étapes de l’histoire de l’imprimerie et de l’impression.

Les précurseurs : de la Chine du VIe siècle à Gutenberg

La xylographie et la sérigraphie

On vous a toujours dit que l’inventeur de l’imprimerie était Gutenberg ? C’est vrai et faux à la fois.  Le principe de l’imprimerie remonte à la Chine du VIe siècle, à l’époque de la dynastie Tang. Les Chinois utilisaient des blocs de bois sculptés et encrés qu’ils appliquaient ensuite sur des feuilles de papier. On a retrouvé un texte bouddhiste dans une pagode coréenne qui daterait de 751 après J. C.

L’inconvénient de cette technique, appelée xylographie, est qu’il faut sculpter à chaque fois un nouveau bloc de bois. Un peu plus tard, vers 960, la dynastie Song invente la technique de la sérigraphie, dérivée du pochoir.

La typographie, impression à caractères mobiles

En 1041, toujours en Chine, Bi Sheng met au point un système de caractères mobiles en argile, afin de composer à la demande les mots et les textes. Ces derniers étant relativement fragiles, Whang Zen, en 1298, se met à utiliser du bois pour créer ses caractères. Ces derniers sont toujours encrés et appliqués sur la feuille pour imprimer.

Johannes Gutenberg n’a donc fait qu’adapter cette technique, au XVe siècle, en utilisant du métal pour créer des caractères mobiles plus solides. Il met au point un poinçon au sommet duquel est gravé le caractère souhaité en relief. Chaque poinçon est disposé sur un plateau pour composer le texte qu’on encre avant d’appliquer la feuille. L’apport de Gutenberg est aussi d’inventer la première machine à imprimer, inspirée des pressoirs à raisins : la feuille est ainsi maintenue sur les caractères encrés avec une plaque que l’on serre grâce à une vis. Le 23 février 1455, Gutenberg imprime la première Bible à 180 exemplaires, qui deviendra le best-seller que l’on sait !

De la rotative à l’offset, l’imprimerie industrielle

Jusqu’au XIXe siècle, la presse servira donc aux imprimeurs pour confectionner livres, tracts, journaux et autres affiches. Le système sera progressivement amélioré, mais le principe demeurera le même. Vers 1796, la lithographie utilise pour la première fois un procédé chimique qui préfigure l’offset en utilisant la répulsion entre l’eau et l’huile. Les caractères étaient gravés sur de la pierre. Elle a été inventée par un Allemand, Aloïs Senefelder, qui ne trouvait pas d’éditeur pour ses œuvres et a décidé d’imprimer lui-même ses ouvrages : l’ancêtre de l’autoédition, en somme !

Il faut attendre 1843 aux États-Unis pour qu’une innovation majeure révolutionne le monde de l’imprimerie : Richard March Hoe met au point la rotative. Son modèle utilisait des feuilles, comme pour la presse, mais William Bullock, en 1863, conçoit des bobines sur lesquelles l’imprimeur fixe les plaques et permet une alimentation continue. La rotative permet d’imprimer jusqu’à 8000 exemplaires par heure : l’imprimerie entre dans son ère industrielle du grand tirage.

En 1875, Robert Barclay, toujours aux États-Unis, améliore la technique de la lithographie pour l’adapter à l’utilisation de bobines de papier en mettant au point l’offset. L’impression est faite sur des plaques métalliques, d’abord au moyen d’un décalque en caoutchouc, puis grâce à un procédé photographique. La plaque offset est alors impressionnée par des UV puis enroulée sur les rotatives pour imprimer le papier.

Dix ans plus tard, un Allemand, Mergenthaler, invente la linotype, qui révolutionne le travail des linotypistes. Jusqu’à présent, ils devaient composer les lignes de texte à la main, en alignant les caractères les uns à côté des autres sur le plateau. La linotype ressemble à une machine à écrire qui compose automatiquement les lignes de caractères sur la plaque.

L’imprimerie du futur : de l’offset à l’impression numérique

Dans les années 1950, les avancées en matière d’informatique vont donner un nouvel essor aux techniques d’impression. Les premières imprimantes sont à aiguilles et tracent de minuscules points formant les caractères ou les dessins. L’impression à jet d’encre est mise au point par des informaticiens. Des micro-gouttes d’encre sont pulvérisées sur le papier grâce à une tête d’impression.

L’impression laser est mise au point par Xerox en 1971, utilisant un tambour photosensible et de l’encre sous forme de poudre qui se dépose uniquement aux endroits voulus. Aujourd’hui, on utilise plutôt une diode électroluminescente plutôt qu’un laser, mais le principe reste le même.

L’impression laser ou numérique va rendre l’imprimerie accessible au plus grand nombre. Jusqu’à présent, il fallait effectuer un tirage conséquent pour justifier l’utilisation d’une rotative et de l’impression offset. En effet, la création des plaques offset coûte cher et ce n’était pas rentable de le faire pour des petites quantités. L’impression numérique s’exonère de ces frais fixes et permet d’imprimer un exemplaire unique pour un coût minium. Ce procédé permet de faire de l’impression à la demande, une aubaine pour l’essor de l’autoédition !

 

Enfin, même si cette technique ne concerne pas les livres, l’impression en 3D est une nouvelle évolution en ajoutant une dimension aux objets créés. On n’utilise plus de l’encre, mais un matériau comme du plastique ou du métal, que l’on superpose en couches infimes.

Vous savez tout sur l’évolution de l’imprimerie et des principales techniques d’impression.

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