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Avant, Jean jouait les gros durs, les chefs de bande, un peu gouape, un peu marlou, prisonnier de ses choix antérieurs. Et puis, le môme est arrivé, perdu, sauvage, à vif. Ils se sont apprivoisés et chacun a aidé l'autre à grandir, à se libérer, à s'aimer soi-même et à aimer. On suit Jean et Antoine ...
En lire plusAvant, Jean jouait les gros durs, les chefs de bande, un peu gouape, un peu marlou, prisonnier de ses choix antérieurs. Et puis, le môme est arrivé, perdu, sauvage, à vif. Ils se sont apprivoisés et chacun a aidé l'autre à grandir, à se libérer, à s'aimer soi-même et à aimer. On suit Jean et Antoine sur un quart de siècle, de 1958 à 1982, plongés dans une époque avec ses préjugés et ses tumultes. Ça s'engueule, ça se révolte, ça se bagarre. Jean et sa bande ont des allures de pieds nickelés. Antoine épouse les révoltes et les rêves de cette jeunesse qui veut changer le monde. Les femmes qui apparaissent d'abord dans des rôles un peu convenus de mères ou de putains font place aux militantes et aux dirigeantes. Le jeune et le vieux resteront des séducteurs invétérés. Ils croiseront beaucoup de belles personnes, à moins que ce ne soit le regard porté sur ces personnes qui les rende attachantes. Cette bienveillance amoureuse de l’auteur pour ses personnages, de Jean pour Antoine, de Juliette pour Jean, de Jean pour Isabelle, c’est un cadeau du Ciel.
"Mon âme n’est pas plus légère mais Dieu m‘aide à la porter".
Née en 1966, à Lille, Angèle-Berthe Benarts n'avait jusqu'alors écrit que des tracts pour la lutte syndicale ou politique, des poèmes par amour ou par rage, des discours et des comptes-rendus parce que ça faisait partie de son boulot. Dans ses romans "Ce que pèse une âme" et "Comme une luciole" , les êtres n'hésitent pas à "jeter leur vie toute entière sur la grande balance du destin", par amour, par conviction. Enhardie par les retours sur ses premières oeuvres, elle a publié en juin 2020, sous son vrai nom, Isabelle Vandiedonck, un recueil de 16 nouvelles "des nuages, des oiseaux et les larmes des hommes".
Je découvre l’auteurPublié par clioze : le 01/03/2020
Quand j'ai lu le résumé de ce nouveau livre qui était apparu dans ma liste à lire, j'avoue qu'il ne m'a pas du tout intéressé. En général, je n'aime pas lire des romans se déroulant dans les années 1950-1960. Heureusement, que j'ai poussé un peu plus loin. J'aurais loupé quelque chose. J'ai remarqué aussi en écrivant le début de cette chronique qu'il allait être difficile d'écrire la chronique en question. J'ai aimé ce roman mais il m'est bien compliqué de dire pourquoi et comment. Je vais quand même essayé. Pour commencer, je dirais que le style de l'auteur est très bon. Les phrases sont belles avec un langage agréable à lire tout en restant dans les tons de l'époque. Les phrases et les paragraphes s'enchaînent. Ma lecture était fluide de ce fait. J'ai dévoré les mots les uns après les autres. En lisant la biographie de l'auteur, j'ai pu davantage comprendre son parcours ce qui explique certaines références dans son roman et découvrir qu'elle avait publié un autre roman : Comme une luciole (aussi en février 2020). J'ai passé un très bon moment de lecture avec Jean et Antoine. Je les ai suivis tout au long de leur vie. J'ai vraiment eu l'impression de faire partie de la famille. Ce n'est pas une histoire facile. Antoine est un enfant abandonné, recueilli par Jean, un peu par hasard. Mais cet hasard fait bien les choses. Ils se sont bien trouvés. J'ai apprécié que l'histoire soit en adéquation avec le langage et le style employé par l'auteur pour nous raconter son histoire. Ce n'est pas toujours facile et c'est très bien fait dans ce cas. Je ne sais pas si j'ai réussi à vous faire partager mon coup de coeur mais je l'espère ! Résumé : Un très beau roman coup de coeur !