Dans ce roman, trois femmes partent ensemble à Naples, là où la vie s’invente sans cesse. Là où trois mille ans se sont sédimentés pour composer le lieu d’une humanité qui ne renonce pas à elle-même, elles vont se retrouver et se révéler à elles-mêmes. Marianne, la narratrice, a suivi son amie d’enfance. Elle ne sait pas encore pourquoi. Après l’égarement du premier dépaysement, elle parvient à se rendre disponible, aux beautés d’une ville qu’elle croyait connaître, à l'inconnu de l’amitié, aux nuances de l’amour. Dans cette présence, elle affirme son talent de peintre, longtemps délaissé pour ses devoirs de mère au foyer. Laure s’est affranchie du poids de l’Histoire sur le passé familial et peut à nouveau aimer. Sa fille, Maïa, à qui elle a transmis son besoin de comprendre et son goût pour l’ailleurs, fera de Naples un tremplin vers l’exploration du monde. Les trois femmes se sépareront plus fortes et plus libres. Multiples.
Au gré de mes rencontres, de plusieurs métiers successifs, de mes choix et du hasard, je suis venue lentement à l’écriture, je veux désormais rendre compte et partager, avec les mots, mes étonnements et mes rêves ; je cherche la justesse et la lucidité dans un monde incertain, en cheminant avec une question : qu’est-ce qui, de l’ordinaire de nos vies, fabrique le sentiment d’être ? Les trois personnages féminins de ce livre sont nés dans précédent roman : Sur le fil têtu de l’oubli (chez Librinova) où Laure, en quête du passé familial, faisait revivre la figure d’un grand-père disparu dans la Shoah. Je continue de les accompagner.