En visite à Onfrayville chez un vieux soixante-huitard reconverti dans la banque, Estelle, une jeune policière, assiste à un meurtre en direct. A titre personnel, elle décide alors de mener l’enquête et, bientôt traquée par de mystérieux malfrats, semble préparer le lecteur à entrer dans l’univers d’un sanguinolent polar. Il n’en sera rien car, loin de nous faire frissonner, la jeune héroïne, de personnages cocasses en situations burlesques, nous entraîne dans des tribulations aussi diverses qu’improbables. C’’est notamment le cas lorsqu’elle se rend en Chine pour rencontrer l’étrange peuplade des Morokons, laquelle, persécutée par Mao, s’est finalement installée dans les Pyrénées. C’est là qu’Estelle découvrira ses liens avec Onfrayville et, constatant que le vieux soixante-huitard en a profité pour faire fortune, elle sera amenée à s’interroger : Son avenir est-il vraiment dans la police ou n’aurait elle pas tout à gagner en empruntant des chemins plus tortueux ?
Dans ce livre, on l’aura compris, c’est l’humour qui donne le ton, que ce soit pour épingler quelques travers de notre temps comme la bureaucratie onusienne ou les excès de la reconnaissance faciale. A moins que ne soient préférées les nombreuses scènes burlesques qui jalonnent le récit, tel ce parachutage de migrants au-dessus de la Hongrie ou un voyage pour Pékin dans l’animalerie d’un Boeing 747.