Cela commence lorsqu’un romancier, à court d’idées, se promène le long des quais de Seine, et trouve chez un bouquiniste trois carnets en moleskine qui contiennent des dates (allant du mois d’août 1984 au mois d’avril 2002), des chiffres et des initiales. Ces carnets ont appartenu à une femme, Ariane Chastel, et ce romancier décide de les examiner avec soin, et de reconstituer la vie de cette dernière lors de cette période. Pour mener son enquête sur la vie de cette jeune femme entre 1984 et 2002, il s’appuie sur les dates, les lieux, et quelquefois les noms pour repérer une trajectoire, une histoire qui se dessine. Il entrelace donc la chronique intime de la vie de cette jeune femme avec les événements politiques et sociaux qui se passent en France et à l’Étranger : de la jeune étudiante idéaliste à l’esprit romanesque, qui veut changer la société et trouver le grand amour, à l’intellectuelle embourgeoisée, oscillant entre désenchantement et reniement de ses aspirations politiques et personnelles. Cette chronique de vie évoque aussi le temps qui passe très vite : on est passé de la jeunesse à la maturité en un rien de temps.