Dans un coin de la cité s’agitent quelques philanthropes aux espoirs sans cesse renouvelés d’un monde meilleur. La « société de la rue », petite entreprise humaniste, offre à ses membres de se décrasser des tourments de la vie en défiant le déterminisme d’inédit.
L’espace vit au travers de ses transformations, les uns et les autres l’éprouvent en le réinventant, en le dotant d’odeurs, de couleurs, de relief. Le corps ainsi composé soutient chacun au gré des rires et des morts qui ponctuent l’existence.
Abou, Zadig, et leurs semblables, n’échappent à aucune question ; l’enjeu n’est pas tant la paix que le possible, au risque de heurts, de chocs, de pertes.
L’objet de la quête n’est pas nommé, ses fondements restent ignorés. Elle suffit aux amis, les supporte et les conduit dans les tortueux passages d’une société qu’ils peuvent dès lors faire leur.