Les Matins morts

Quand Sam rencontre Charles, c’est une déferlante qui s’abat sur elle. Elle chavire.

Il devient son tout. Elle goûtera alors à un bonheur inédit, exclusif, chaque jour plus intense. Il n’existe plus aucune demi-mesure. Et puis, inexorablement, l’intérêt que lui porte Charles diminue. Elle choisit de ne rien voir : sans lui, la vie serait insupportable. Alors elle perd pied. 

Elle n’est ni contrainte ni menacée ; elle seule nourrit cette sourde menace dans son ventre, là où il est question de survie. Elle choisira de vivre suspendue à l'attention que Charles veut bien lui donner.

Ce premier roman de Julie Neveu raconte un désamour à la fois dévastateur et ordinaire. Celui qu’on ne livre habituellement pas, une zone grise oubliée de la relation amoureuse, parce qu’inaudible et invisible. Il confie la laideur, la culpabilité, le goût amer du désintérêt et la répétition d’un schéma familial perfide. « Les Matins Morts », c’est l’histoire de Sam à un moment de sa vie où les émotions sont trop fortes pour être dites doucement.