Après la Révolution qui a conduit à l’échafaud le comte de Bréhens descendant d’un vieux lignage périgourdin, sa famille qui résidait à Bordeaux réintègre le château de Peyraguil, une ancienne forteresse en partie ruinée. Réactionnaire œuvrant au retour à l’Ancien Régime et tyran domestique, l’héritier du titre marie ses sœurs et presse son cadet trentenaire de se ranger.
Lors d’un séjour de ce dernier qui mène à Paris la vie dorée des dandys fortunés de son temps Aurélien séduit une des filles du Lac aux Fées, des marginales dont la mère se dit la descendante de la Dame aux Souliers d’Argent, Néhaliéna, l’héroïne d’une légende locale revisitée par Charles de Bréhens à des fins propagandistes. L’enfant est déposé à Peyraguil dans la nuit du 1er mai 1824 avec un billet explicatif. Pour le comte Charles, la mesure est comble. Il menace de marier son frère de force si celui-ci ne trouve pas au plus vite un parti. Résolu à ne rien changer à ses habitudes, Aurélien se résigne cependant à épouser la jolie Caroline, fille d’un général d’Empire retiré dans son château du Castelet près de Lalinde.
En attendant les fiançailles Aurélien retourne à Paris et y rencontre Édith Moran, une aventurière au passé chargé. Contraint d’épouser Caroline, il la délaisse avec l’intention de demander la séparation de corps pour non-consommation du mariage. Quand Caroline comprend enfin la situation, elle élabore une vengeance aussi machiavélique que suicidaire.
Parce que l’écriture m’est une nécessité, parce qu’elle est « l’eau de ma vie », parce que j’aime les mots et la musique de la langue française, j’y ai consacré tous les temps libres de mon existence : ce furent d’abord des poèmes à mes institutrices, puis des débuts fracassants de best-sellers abandonnés aussitôt qu’une nouvelle idée s’imposait ; vinrent ensuite des contrats professionnels touchant à mes passions : l’art, l’histoire, la littérature, les mythologies, le patrimoine. Mes lectures privilégient les classiques mais aussi les sagas et les romans historiques, non pas ceux qui font gesticuler des personnages de fiction sur une façade historique mais ceux qui les y imbriquent, qui nous renseignent sur les modes de vie et les mentalités de l’époque, qui éveillent la curiosité. La réalité complète dans la complète fiction (G. Sand).
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