Le français est une belle langue, riche, mais aussi complexe. Entre les nombreuses exceptions, nuances et les expressions orales, des erreurs orthographiques ou grammaticales se glissent chaque jour dans les écrits et les discussions. Il n’est pas étonnant que quelques coquilles apparaissent lors de l’écriture de votre manuscrit. Focus sur les fautes les plus courantes de la langue française et des astuces simples pour les corriger. En quelques titres:Soigner l’orthographe de son manuscritLes fautes les plus courantes en grammaireL’accord des adjectifs de couleursL’accord du participe passé avec « avoir »Participe passé : « -é » ou « -er »L’accord des nombresLes fautes de conjugaison les plus fréquentes« Après que » n’est pas suivi du subjonctif !Corriger les fautes de conjugaisonLes expressions courantes… mais faussesSoigner l’orthographe de son manuscrit L’orthographe, c’est la façon dont s’écrit un mot dans sa forme standard, sans tenir compte du contexte ou de son emploi. Par exemple, on écrit en français « connexion » et non « connection ». Votre meilleur ami, pour traquer ces fautes de vocabulaire, c’est le bon vieux dictionnaire. Vous pouvez utiliser un format papier, mais les sites en lignes sont très pratiques aussi. Nos recommandations : Le Robert ou le très complet CNRTL (centre national de ressources textuelles et lexicales). Parmi les fautes d’orthographe se trouvent les fautes lexicales, comme l’oubli des accents sur les majuscules ou les barbarismes (écrire « dilemne » à la place de « dilemme »). Les fautes les plus courantes en grammaire Les fautes de grammaire concernent l’écriture d’un mot en fonction de son usage. L’accord des adjectifs de couleurs D’une manière générale, les adjectifs désignant des couleurs s’accordent en genre et en nombre : « des yeux verts », « des robes bleues », etc. Mais la langue française comporte son lot d’exceptions et les couleurs n’y échappent pas. Ainsi, les couleurs désignant un nom caractéristique sont invariables : « des cravates orange », « des pantalons marron », « des tuniques kaki », etc. Seules cinq exceptions existent : écarlate, fauve, mauve, pourpre et rose s’accordent. L’accord du participe passé avec « avoir » Il s’agit d’une des fautes les plus courantes en français : ne pas savoir quand accorder le participe passé qui suit l’auxiliaire « avoir » en genre et en nombre. Cette erreur peut donner de nombreuses coquilles dans votre manuscrit. Si le complément d’objet direct (COD) est placé après le participe passé, ce dernier ne s’accorde pas. Par exemple : « Les enfants ont mangé des gâteaux ». Il faut en revanche accorder le participe passé si le COD est placé avant le verbe. Par exemple : « Les fraises que j’ai mangées étaient délicieuses ». Le groupe nominal « les fraises » est placé devant le participe passé qui s’accorde donc en genre et en nombre. Participe passé : « -é » ou « -er » L’une des fautes les plus répandues, généralement pour cause d’inattention. Comment savoir si le verbe doit se conjuguer ou rester à l’infinitif ? Remplacez-le par un autre verbe du 3ème groupe comme « prendre » ou « faire ». Par exemple : « Il a utilisé ». Vous pouvez dire « Il a pris » (et non pas « Il a prendre »), le mot prend donc un « -é ». Cette méthode simple évitera bon nombre de coquilles lors de l’écriture de votre manuscrit. Il faut en revanche accorder le participe passé si le COD est placé avant le verbe. Par exemple : « Les fraises que j’ai mangées étaient délicieuses ». Le groupe nominal « les fraises » est placé devant le participe passé qui s’accorde donc en genre et en nombre. L’accord des nombres Accorder les nombres donne souvent lieu à des fautes courantes dans la langue française. Il existe plusieurs règles : « Zéro » s’accorde au pluriel ; Les chiffres ne s’accordent jamais : « Ce sont les numéros un du marché » ; « Vingt » et « cent » s’accordent uniquement s’ils sont multipliés mais ne sont pas suivis d’un nombre : « Quatre-vingts », « trois cents » mais « trois cent cinquante » ; « Mille » est invariable : « Les contes des mille et une nuits ». À lire aussi : Comment écrire les chiffres, règles typographiques Les fautes de conjugaison les plus fréquentes La conjugaison désigne l’accord des verbes en fonction du temps, de la personne et du mode. Ce sont des fautes très courantes. « Après que » n’est pas suivi du subjonctif ! L’une des fautes les plus courantes dans la langue française est liée à la sonorité de la phrase. Il est fréquent, et plus habituel à l’oreille, d’utiliser le subjonctif derrière « après que » : « Après qu’il ait mangé », « Après qu’il soit parti », par exemple. C’est une erreur puisqu’il faut utiliser l’indicatif : « Après qu’il a mangé », « Après qu’il est parti ». Corriger les fautes de conjugaison Si vous n’êtes pas à l’aise avec la conjugaison, n’hésitez pas à vous aider d’un logiciel de correction comme Le Robert Correcteur. Il va détecter plus facilement les erreurs et vous permettre de les rectifier. Attention cependant, les règles sont parfois compliquées et le logiciel n’est pas infaillible ! L’idéal est d’avoir recours à un correcteur professionnel qui saura analyser les erreurs de conjugaison, mais aussi les autres, en fonction du contexte. À lire aussi : Faire corriger son livre : pourquoi et comment ? Les expressions courantes… mais fausses Le Projet Voltaire parle aussi de fautes sémantiques où les mots sont mal utilisés. Certaines expressions sont passées dans le langage courant, alors qu’elles sont inexactes. Petit florilège : « Au jour d’aujourd’hui » représente une double répétition. En effet, le mot « aujourd’hui » est déjà un pléonasme à lui seul. Au Moyen-Âge, « hui » désignait ce jour. Par conséquent, « aujourd’hui » signifie littéralement « Au jour de ce jour ». « Voire même » est largement utilisée dans le langage courant, mais là encore, nous avons à faire à un pléonasme. « Voire » – à ne pas confondre avec le verbe « voir » – signifie « et même ». Cela revient à dire « Et même même ». Pas génial, non ? Le fameux « Du coup » est presque devenu un tic de langage, or il s’agit d’une faute de français. Comme le rappelle l’Académie française, l’expression était initialement utilisée au sens propre. Par exemple : « Un poing le frappa et il tomba assommé du coup ». Un autre usage de « du coup » est autorisé, comme conséquence d’un événement, généralement brusque. Exemple : « Un pneu a éclaté et du coup la voiture est sortie de la route ». Mais dans la plupart des cas, « du coup » doit être remplacé par « donc », « par conséquent » ou « alors ». « Ceci dit » est inexact, on doit dire « cela dit ». En effet, « ceci » est utilisé pour désigner une chose ou annoncer ce qu’on va dire. Or, dans la plupart des cas, on l’utilise après avoir énoncé quelque chose. On doit donc dire « cela dit », qui signifie littéralement « cela ayant été dit précédemment ». On n’utilise pas « amener » pour un objet, mais « apporter » : ainsi, on dira « J’ai apporté mon déjeuner » et non « J’ai amené mon déjeuner ». En revanche, on écrira « J’ai amené ma fille avec moi ». À lire aussi : Comment améliorer son style à l’écrit : nos 8 conseils Pour vous aider à repérer les fautes, plus ou moins courantes, qui se sont glissées dans votre ouvrage, faites corriger votre manuscrit par un correcteur extérieur. Pour vous accompagner dans votre projet, Librinova vous propose ses services éditoriaux comportant, entre autres, relecture, correction et conseils personnalisés. Pour aller plus loin : Quand mettre des majuscules : les règles typographiques Ponctuation et espaces : les règles typographiques Corriger un livre : quels sont les meilleurs correcteurs orthographiques et comment les utiliser ?