À douze ans, j’écris cette rédaction à rendre pour le prochain cours de français sans me douter une seule seconde que le professeur lira mon travail à voix haute, devant tout le monde.
À treize ans, j’écris de longs textes pour prouver ma sincérité et mon amour à celui qui partagera ma vie pendant deux ans.
À quatorze ans, je suis triste à en mourir mais je ne sais pas encore que c’est à cause de lui.
À quinze ans, j’écris cette liberté enivrante qui me fait perdre le contrôle maintenant qu’il n’est plus là.
À seize ans, je suis perdue entre ce que les autres pensent de moi et ce que je suis réellement.
À dix-sept ans, je suis complètement détruite mais je cherche encore des réponses à mes questions.
À dix-huit ans, il ne s’agit plus d’écrire pour survivre, mais de vivre pour écrire.
Aujourd’hui, après toutes ces années, je peux enfin regarder derrière moi et dire : j’ai réussi.