Comme son titre l'indique, ce roman se déroule en Afghanistan, et ce avant le récent retour au pouvoir des Talibans. En effet, il serait abusif de limiter l'image de ce pays aux multiples conflits auxquels il a été confronté, d'abord avec les Britanniques, puis les Soviétiques et enfin les Américains. Indépendamment de cette histoire pour le moins tumultueuse, qui fait la une des médias, il est fascinant et d'une richesse architecturale remarquable.
Et c'est ainsi que deux étrangers y arrivent. Lui, il recherche un archéologue qui y a disparu, alors qu'il était sur la piste d'une monumentale statue de Bouddha, en comparaison de laquelle celle de Bamyan, détruite par las Talibans, ferait pâle figure. Elle, elle est en quête de statues de cet art Gandhara, lequel a su si harmonieusement marier les apports grecs, arrivés en terre asiatique avec Alexandre le Grand, avec les arts de la-bas.
L'un et l'autre veulent tourner le dos à des souvenirs douloureux. Ils se croiseront, apprendront à se connaître et feront route ensemble depuis la ville de Kaboul jusqu'aux frontières de l'Afghanistan. Et c'est là où ce récit trouvera son épilogue, frappé au coin de l'incertain.
Mon parcours professionnel est tout entier dédié à l'aide humanitaire ou au développement pour des populations en souffrance.
Ce qui m'a conduit dans nombre de pays impactés par des catastrophes naturelles, comme le Népal, le Laos, Haïti, ou par des affrontements violents, tels que l'Afghanistan, la RCA, le Mali, le Tchad, la Somalie, le Liban, la Colombie.
Mais ce qui m'a appris également que ni ces pays ni ces populations ne pouvaient être réduits à ces épisodes, aussi tragiques soient-ils. Et c'est donc de là que m'est venu le projet d'explorer plus largement ces contextes, en inventant un récit qui ciblerait le cas de l'Afghanistan. Et dans lequel l'écriture au fil des pages se donnerait le double objectif de décrire le contexte en question et de dérouler les projets des deux personnages qui l'arpentent, ainsi que que le tissage progressif d'un lien entre eux.
Et c, en utilisant ce pouvoir de l'écriture et des mots, pour mailler ensemble ce qui a été vécu et ce qui est attendu.