Michel, jeune ingénieur en vacances, prend son vélo pour rejoindre les bords de la Leyre. Dans sa besace, quelques aliments, une bouteille d’eau, un livre passionnant.
Mathilde, professeur des écoles débutante, recouvre d’une couleur verte les volets de la vieille maison de ses grands parents. Pins et arbousiers, forment une haie naturelle, ce qui la rend non visible de la place où Michel se tient appuyé contre son arbre, bercé par le bruissement de l’eau qui s’écoule vers le Bassin d’Arcachon. Un bruit inhabituel, il se retourne.
Mathilde et Michel vont s’apercevoir, se rencontrer, s’aimer, rapidement se marier, construire leur vie, agrémentée par l’arrivée de deux enfants. Des contextes professionnels réussis apparaissent secondaires dans leur vie, tous deux proches des autres, auxquels ils tentent d’apporter ce bien-être qu’ils se sont créés ! Ils alternent des moments de bonheur et de peine dans le chemin qu’ils ont choisi.
La disparition de Mathilde bouleverse la vie de cette famille soudée, heureuse. Restent un homme désemparé, deux enfants tristes mais avides de vivre. L’existence tronquée de Michel va se poursuivre entre périodes de vacuité profonde, parfois de sérénité et d’enthousiasme, d’espoir aussi, rarement abouti. Homme solitaire, réel ? Par timidité ? Par crainte de décevoir ou d’être déçu ? Par peur de s'engager ?
Médecin généraliste, retraité sur les bords du Bassin d'Arcachon, il apprend l’existence, dans la première moitié du dix neuvième siècle, d’un médecin local remarquable, le docteur Jean Hameau. Cinquante ans avant Louis Pasteur, il affirme la réalité des « virus », ses travaux originaux sont reconnus par l’Académie de Médecine : « la seule voie qui puisse enfin délivrer l’humanité de ces terribles maladies ».
Jean Marie Chabanne a consacré à ce médecin humaniste, un ouvrage biographique, des exposés, a participé à la réalisation d’une statue monumentale au centre de la ville, afin de pérenniser sa mémoire.
Jean Marie Chabanne est membre de l’Académie du Bassin d’Arcachon.