Le général de corps d’armée Sakharov, membre de l’état-major de l’amiral Koltchak, a vécu la Grande Guerre en Russie, il a vu aux dépens de son pays les méfaits du panslavisme et a ensuite subi, avec tout le peuple russe, les conséquences de l’action des ex-prisonniers tchèques, nommés légionnaires par le gouvernement français et payés par lui. Cette Légion tchèque, composée de tous les Slaves d’Europe et d’Orient, assuma entre 1918 et 1920 un étrange rôle politique en Russie et Sibérie, où celui de Masaryk ne fut pas anodin. L’auteur de cet ouvrage le raconte avec souffrance et amertume, tout en nous révélant une page bien méconnue de l’histoire. Est-il utile de rappeler que celle-ci n’est racontée que par les vainqueurs ?
Le général de corps d'armée, Konstantin W. Sakharov était né le 30 mars 1881 à Orenburg en Russie, il est décédé à Berlin le 23 février 1941. Officier de la guerre russo-japonaise mais aussi durant la Grande Guerre ; il appartenait à l'état-major de l'amiral Koltchak et, général de l'Armée Blanche, combattait les bolcheviks à ses côtés. A la fin du conflit, il avait émigré en Allemagne.Ce texte est traduit par Marie-Noëlle Snider-Giovannone, traductrice de formation (Diplôme obtenu en 1970 à la Faculté de Langues appliquées, FASK Germersheim, Mainz, RFA). Doctorat (thèse d’histoire intitulée Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient 1918-1920- Les soldats austro-hongrois) obtenu en décembre 2015 à l'Université de Poitiers.