Paris, 1977-1981. Un jeune homme de 18 ans à peine. L’insolence de l’âge et des rêves flous plein les poches, s’échappe d’une banlieue morne pour plonger dans une ville incandescente. Les rues vibrantes de Saint-Germain, les brasseries pleines de vie, les cinémas d’art et d’essai deviennent son école, son refuge. Entre les volutes de fumée qui s’effacent comme les femmes qu’il aime, il cherche un sens, un souffle, une vérité. Dans une chambre d’hôtel miteuse ou un petit meublé, sous le regard d’une amante, il s’initie à la vie, au désir, à la littérature, à la tendresse des soirs d’été. Chaque femme est une étape, un éclat, une empreinte – un parfum, une chanson, un cœur éraflé.
Il vit au rythme des tubes disco, des nuits sans fin, des amours qui s’enflamment et s’éteignent, trop intenses pour durer. Paris, amante insaisissable, est un théâtre où les rêves s’écrasent, où les miroirs sont brisés, mais où il danse encore, porté par l’urgence de vivre, de brûler sa jeunesse sur l’autel du possible. Ce roman est un chant doux-amer, une ode à une époque où l’on pouvait se perdre dans les regards, où chaque instant, précieux et suspendu, semblait tout promettre, jusqu’à l’aube, jusqu’à l’oubli.
Martin Bertrand est ancien chef d’entreprise, et Volutes 77 est son premier roman. Après une carrière dans les affaires, il a ressenti le besoin impérieux de revenir sur sa jeunesse des années soixante-dix, entre une banlieue fade et un Paris éclatant. Ce récit initiatique, une école de la vie, évoque ses 20 ans, ce printemps où il a appris l’amour, la quête de soi, la beauté des instants. Il a voulu raconter cette tranche de vie pour son universalité : qui n’a pas connu ce désir ardent de vivre, de se chercher, de se perdre dans un monde qui s’effrite ? « J’ai regardé la vie passer », pourrait-il dire, mais à l’automne de son existence, il partage cette histoire pour toucher ceux qui, comme lui, portent en eux l’écho d’un premier amour, d’une époque disparue, et la nostalgie d’un temps où tout semblait possible.