Interview de Pascale Rault-Delmas, auteur féminine et féministe

Interview de Pascale Rault-Delmas, auteur féminine et féministe
18/04/2016
Communauté librinova
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Aujourd’hui Librinova vous emmène à la rencontre de Pascale Rault-Delmas auteur de La Compagnie des Livres, un roman plein de charme qui fait la part belle à la condition des femmes et à l’amour des livres : 

 

Comment êtes-vous devenue auteur et depuis quand écrivez-vous ?

J’avais l’habitude de m’exprimer à travers des poèmes, avec le vague projet d’écrire un livre un jour. Quel a été le déclic ? Je ne sais pas. C’est venu du jour au lendemain. Moi qui ne pensais pas être capable d’inventer des histoires, je me suis mise à créer des personnages qui ont rapidement fait partie de ma vie. C’était magique. Je n’ai mis que neuf mois pour arriver au mot « fin ». Parallèlement à un emploi à plein-temps, je me demande encore comment j’ai fait. Je pense que j’étais juste TRÈS motivée.

Mais j’étais encore une grande débutante qui croyait que son travail d’auteure était déjà terminé. Premier jet, réécriture, tout cela m’était inconnu et je prenais toute critique comme un affront, ayant beaucoup de mal à toucher à mon travail. Jusqu’à ce que mon fils, à bout d’arguments, m’envoie le lien de « drafquest » et que David, à travers son MOOC, me donne une bonne leçon d’humilité. Enfin convaincue, j’ai retravaillé mon texte et six mois plus tard, j’expédiais mon premier manuscrit à différents éditeurs.

L’écriture m’a accompagnée toute ma vie. Quand j’étais gamine, je griffonnais déjà des poèmes et mes camarades de classe, à qui l’on imposait souvent mes rédactions, ont été mes premiers lecteurs.

Quel mot vous définit le mieux ?

Authentique.

Quand et comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?

J’ai eu envie de faire revivre à mes contemporains et découvrir aux plus jeunes, les années 60-70, cette période dont on entend souvent parler avec nostalgie. Je me suis documentée pour ne pas m’écarter de la vérité historique (merci l’INA). Les personnages et l’histoire sont venus au fil de l’écriture.

Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?

C’est très important pour moi d’avoir des contacts avec mes lecteurs, car c’est pour eux que j’écris. Mon plus grand bonheur est de les embarquer, et leur avis m’est indispensable pour atteindre ce but.

 Pouvez-vous me parler de votre expérience avec Librinova ?

Librinova a été ma bonne fée. J’avais suivi le parcours classique des auteurs inconnus, avec les retours de manuscrits qui sapent le moral, quand j’ai découvert leur site. J’ai tout de suite été emballée et aujourd’hui je suis ravie de mon choix. J’espère qu’on fera un long chemin ensemble.

Avez-vous un prochain livre ou projet en tête ?

J’ai commencé un nouveau roman, que j’ai mis en attente pour écrire « Une nouvelle pour voyager », dans le cadre du concours avec ePoints. Certains lecteurs me demandent une suite à « La compagnie des livres », à laquelle j’ai déjà pensé. Oui, j’ai plein de projets de livres.

 

Portrait chinois

 Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez :

Victor Hugo

Si vous étiez le personnage d’un roman, vous y seriez :

Quand l’auteur m’embarque, je m’identifie totalement au héros. J’aurais pu être des milliers de personnages. Pour répondre à la question, je vais choisir le dernier qui m’a captivé.

Hélène, héroïne de « Loin sous les ravenales » d’Annick de Comarmont.

Si vous écriviez vos mémoires, le titre en serait :

« Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? »

Si vos livres étaient adaptés au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle ?

Il y a une multitude de personnages dans mon roman. Idéalement, je prendrais des jeunes talents inconnus.

Si vous organisiez un diner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ?

J’aurais adoré convier les personnes célèbres dont il est question dans « La compagnie des livres ». Malheureusement, la plupart ne sont plus de ce monde, comme Simone De Beauvoir.

J’inviterais : Gisèle Alimi, Simone Weil, Edgar Morin, Jean D’Ormesson, Sonia Gandhi, Aung San Suu kyi,  Fabrice Lucchini, et pour nous faire rire, Michael Grégorio que je trouve plein de talents.