Le saumon remontait la rivière à contre-courant, dernière étape avant la fin dont il ne se doutait pas mais, l'instinct.
Subitement, après un dernier effort et un saut superbe, je me retrouvai sur la berge.
J'y étais sur la berge, dans l'herbe, bien verte, en apnée. Je suffoquai, ne comprenant pas le sens du cycle de la vie, luttant les ouïes écartées afin d'y remédier. Les yeux hagards, je respirai péniblement, de plus en plus lentement. Je me remémorai...
Et, je pensai à cette réflexion d'une amie sur les hommes, les mecs qui mentent et se jouent des sentiments. Les tordus, les pervers, les impuissants, les flasques, les fuyards, les collants, les virtuoses du célibat, les asséchés du cœur, les consommateurs de divorcées, les chasseurs sans cervelle, les petits liftiers du sexe et les renards de femmes en manque de bonheur.
Je pensai instantanément à Isabelle, malheureuse et harcelée, se retrouvant aujourd'hui dans les bras d'un consommateur de divorcées, libre...
Je me suis alors demandé à quelle catégorie de mecs je pouvais appartenir, moi qui avais des sentiments. C'est pourquoi je me suis aventuré dans ces chroniques face à cette diatribe sans concession.