Longtemps, après que les hommes ont souffert


De François Montagnon

L’occupation japonaise en Corée pendant le conflit de la Seconde Guerre mondiale, Jo-Gook Min-Ho est enrôlé de force comme tant de jeunes Coréens aux avant-postes industriels pour travailler afin d’enrichir gratuitement l’Empire du soleil levant, il est emmené au même titre que des prisonniers chinois sur l’île de Kyūshū, au sud sur le rocher de l’enfer d’Hashima la Cayenne du pacifique nord, le vaisseau fantôme appelé aujourd’hui Gunkan-jima.

Des années plus tard ce rescapé délivrera son histoire à un inconnu occidental, Robin qui rentrait alors de ses voyages asiatiques émerveillé de curiosité, d’entrain naïf, de disposition empathique au fil des rencontres sans artifice, étourdit, ébaubit, il retrouvait hélas ces grands sachems de la bouche, lèvres en avant de coqs baratineurs moulinant des bras qui rendaient l’air parisien décidément irrespirable et ce n’était que le début d’une nouvelle ère de retrait de la pensée honnête, enrichie de la culpabilité d’autocensure assidue de bons élèves pistant le pouvoir, au profit de la facilité complaisante.

Avec ce très vieux naufragé aguerri appelé simplement Min-Ho, leur rencontre improbable se transmue peu à peu en une longue amitié, et de respect mutuel, ils entament ensemble une initiation, sorte de road-movie, relation partagée au gré des projets pour retrouver un sens vital, lavant leur peine à chacun son étalonnage.
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Publié le : 26/08/2022
ISBN : 9791040511045
Formats : PDF - EPub - MobiPocket

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François Montagnon


Historien d’art formé à l'université Paris-Sorbonne, écrivain-photographe de Voyage lorsqu'il y avait une démarche, dès les années 90 vers l'appel de l'Extrême- Orient, marcheur-rêveur lunaire depuis l'enfance, s’investit dans les NTIC puis en Didactique FLÉ, la chaîne photographique.

La langue française est si précieuse qu’il attendra des années de maturité avant de publier sa décoction, un écart ou insula volontaire pour se préserver des platitudes déversées à notre corps défendant, jusqu’à la lie. Les désillusions sont l’art de vivre au quotidien. La liberté de reformuler sa propre existence dans l’écriture et de cadrer ses mots typographiés selon un rythme personnel, le jeu des phonèmes, lorsqu’autour de soi tout semble barré.

Il a exposé en galerie, écrit et publie des photographies et reportages d’Auteur sur le web.

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